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Solidarité-Torture

1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 09:45
> Témoignage de Lee Ok Soon
« Dans mon pays, toute personne soupçonnée d’être chrétienne est emprisonnée ou exécutée. Oui, dans mon pays, les chrétiens doivent être tous tués jusqu’à la troisième génération.
Dans mon pays, il est interdit aux chrétiennes de donner naissance. C’est pour cela que dans les camps, on injecte un poison aux femmes enceintes. Après 24 heures de souffrances atroces, l’enfant meurt dans leur ventre. Si elles accouchent d’un enfant vivant, les gardes le tuent immédiatement sous leurs yeux.
Dans mon pays, on envoie des familles entières dans des camps. Les chrétiens ont un traitement spécial, ils travaillent davantage, 18 heures par jour, et on leur réserve les travaux les plus pénibles. Ils n’ont pas le droit de lever la tête ou de regarder le ciel. Ils ne reçoivent pratiquement pas de nourriture et ont de l’eau sale à boire. Contrairement aux prisonniers politiques, ils n’ont aucun espoir de libération.
Dans mon pays, les chrétiens ne renient jamais leur foi. J’étais impressionnée de les voir se tenir par la main et chanter avec beaucoup de joie autour des mourants. Un jour, j’ai vu les gardes, les ayant surpris, leur marteler le visage à coups de pied pour les défigurer. Leurs cris déchirants résonnent encore en moi « Seigneur ! Seigneur ! ».
  Dans mon pays, la propagande prétend que les chrétiens sont des malades mentaux. Je servais le régime, et je croyais cela. Un jour j’ai désobéi aux ordres, et pour cela j’ai passé 7 années en camp. J’y ai rencontré des chrétiens pour la première fois.
À ma sortie, bien que courbés, ils m’imploraient des yeux « cette liberté n’est pas seulement pour toi, tu as été libérée pour parler de nous ». Non, je n’oublierai jamais cette lumière dans leurs yeux.
Aujourd’hui, grâce à eux, je crois en Jésus et je veux témoigner de ce que j’ai vu : Il n’y a pas d’endroit plus terrible sur terre pour les chrétiens que mon pays.

Mon pays, c’est la Corée du Nord. »

 

Lee Ok Soon, prisonnière politique, a été libérée après 7 ans de détention, puis a réussi à fuir en Corée du Sud où elle vit actuellement. Profondément athée en arrivant au camp, elle s’est convertie au christianisme au contact des chrétiens, impressionnée par leur bonté et leur espérance au cœur de l’horreur.
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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 09:31

Lundi 1 avril 2013 1 01 /04 /Avr /2013 08:55

pôissond'avril3

Tout a commencé, paraît-il, en 1564 lorsque le roi Charles IX décida de modifier la date du changement d'année...

Jour saint pour tous les blagueurs, le 1er avril est traditionnellement synonyme de farce. Les professeurs sont souvent les victimes d'élèves ingénieux, les médias diffusent allègrement des canulars et tout le monde y va de son piège. Petit retour sur la plus rigolote des traditions.

A l'origine était Charles IX

Si l'origine du poisson d'avril est controversée, l'hypothèse la plus courante le fait naître au 16ème siècle. En 1564, le roi Charles IX a décidé que l'année ne commencerait plus le 1er avril mais le 1er janvier. Un changement a également décalé les échanges de cadeaux et d'étrennes qui marquaient le passage à la nouvelle année. Pour semer le doute au sujet de la date réelle du nouvel an, certains ont persisté à offrir des présents en avril. Avec le temps, les petits cadeaux d'avril se sont transformés en cadeaux pour rire, en blagues, puis en stratagèmes pour piéger les autres.

Pourquoi le choix du "poisson"

Si les farces sont désormais connues sous le nom de "poisson d'avril", cela remonte là encore à ce cher 16ème siècle. Les cadeaux que l'on s'offrait en avril étaient souvent alimentaires. Cette date étant à la fin du carême, période durant laquelle la consommation de viande est interdite chez les chrétiens, le poisson était le présent le plus fréquent. Lorsque les blagues se développèrent, l'un des pièges les plus courants était l'offrande de faux poissons.

Et dans les autres pays...

La tradition de la blague du 1er avril, au départ occidentale, s'est peu à peu diffusée. Elle s'exprime de différentes manières en fonction des pays. En Angleterre, par exemple, le 1er avril est l' "April's fool day". Les farces ne se font que le matin et si vous êtes piégé, vous êtes "une nouille". En Ecosse, soyez deux fois plus vigilant qu'en France car les farceurs peuvent également sévir le 2 avril. Au Mexique, l'unique tour consiste à subtiliser le bien d'un ami. La victime aura en échange des bonbons et un petit mot lui indiquant qu'il s'est fait avoir. Il existe même une version indienne du poisson d'avril : elle a lieu le 31 mars et se nomme la fête d'"Huli ".

Quelques canulars célèbres de ces dernières années

1992 : une radio publique nationale américaine annonce que Richard Nixon est candidat à l'élection présidentielle. Son slogan de campagne : "Je n'ai rien fait de mal, je ne recommencerai pas ".

2000 : le quotidien sportif portugais "A bola" publie un article selon lequel l'UEFA a décidé de retirer l'organisation de l'Euro 2004 à son pays. Un traumatisme pour certains lecteurs…

2002 : le site Internet canadien "Bourque Newswatch" annonce le départ du ministre des Finances, Paul Martin. Repris par le bulletin financier britannique, "The Gartman Letter", la nouvelle aurait fait perdre 32 cents au dollar canadien. 

Lien à la Source

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 08:34
30/03/2013 21:15:53
La pauvreté a atteint des niveaux records en Europe
Pourtant connu pour son système de sécurité sociale, de santé, de bien-être et de qualité de vie, le continent le plus riche du monde glisse, peu à peu, vers la pauvreté. Les derniers chiffres indiquent que 120 millions de personnes, soit 25% de la population de l’UE, sont pauvres ou socialement défavorisées.
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Sans domicile en europe

 

 

Pourtant connu pour son système de sécurité sociale, de santé, de bien-être et de qualité de vie, le continent le plus riche du monde glisse, peu à peu, vers la pauvreté. Les derniers chiffres indiquent que 120 millions de personnes, soit 25% de la population de l’UE, sont pauvres ou socialement défavorisées.

 

Depuis le début de la crise économique actuelle, de plus en plus de gens à travers toute l’Europe, y compris ceux appartenant à la classe moyenne, sombrent dans la précarité. Des personnes qui se privent de tout plaisir pour assurer les fins de mois, des familles dans l’insécurité, des jeunes sans travail, des sans-abris qui se retirent de la vie sociale, des personnes âgées sans aucun appui vivent en marge de la société et beaucoup d’autres pourraient les rejoindre.

La crise, la récession, l’austérité mais aussi les pertes d’emplois, les pensions insuffisantes et l’augmentation du cout de la vie figurent parmi les causes principales de cet appauvrissement.

 

Chômage de masse

 

Ce qui inquiète le plus les autorités et les citoyens, c’est le chômage de masse  qui frappe les 27 pays de l’union européenne. Des dizaines d’entreprises ferment leurs portes, le taux de chômage ne cesse de croître, et pour les personnes sans emploi, il devient de plus en plus difficile d’en trouver un nouveau.

 

Aujourd’hui 26 millions d’européens sont à la recherche d’un emploi, soit 10,7% de la population active (1). En outre, même un emploi n’est plus suffisant pour échapper à la pauvreté. On parle aujourd’hui de travailleurs pauvres.

Cette situation a été mise en évidence par l’Eurostat, l’agence des statistiques de l’UE, qui a rendu en décembre dernier un rapport officiel confirmant que près du quart de la population européenne, soit 120 millions de personnes, était  menacé de pauvreté ou d’exclusion sociale, en 2011. Selon le rapport, la précarité touche plus particulièrement les populations les plus vulnérables comme les femmes au chômage, les familles monoparentales, les retraités, les jeunes et les enfants. L’étude  se penche sur trois formes d’exclusions sociales : les personnes dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté (16 % de la population) , celles qui vivent dans des ménages à très faible intensité de travail (10 %)  et celles qui souffrent de privation matérielle grave  comme l’impossibilité de payer ses factures, de chauffer sa maison ou de s’offrir un repas accompagné de viande un jour sur deux (8%).

 

Au Sud, surtout

Tengo hambre

 

 

Le phénomène de pauvreté devient insoutenable surtout dans les pays du sud   de  l’Europe tels que l’Espagne, la Grèce et le Portugal.  Celles-ci connaissent un cercle vicieux du chômage qui atteint parfois les 40%. Beaucoup de familles ont du mal à joindre les deux bouts et la classe moyenne est en train de disparaitre en laissant les portes ouvertes aux nouveaux pauvres. Ceux-ci sont obligés de faire un choix entre payer un médicament, préparer un repas chaud ou chauffer la maison. La situation est si grave qu’il y a davantage de personnes qui vivent grâce aux aides alimentaires et scolaires. Ils mangent à la soupe populaire et obtiennent des médicaments ou des vêtements distribués par les associations caritatives.

 

Au Nord, aussi

 

La pauvreté  secoue non seulement les pays endettés du Sud de l’Europe, mais aussi les plus grandes économies de la zone euro. L’Allemagne a beau être le premier plus riche pays européen, elle connait une augmentation de la pauvreté.

En 2011, 15,8% des habitants, soit 12,8 millions d’Allemands, vivaient sous le seuil de pauvreté fixé à 940 euros par mois (2). Similairement, la pauvreté gagne du terrain en Belgique, un pays qui proclame une des meilleures qualités de vie au monde. Environ 2,3 millions de personnes, soit un belge sur cinq, qui jusqu’ à présent avaient un niveau de vie décent, seraient proches de la précarité (3). La France, non plus n’est pas épargnée. Le taux de pauvreté s’élève à 14 % soit plus de 11 millions français sont touchés par l’exclusion sociale. Le nombre de personne vivant dans la précarité a augmenté entre 400.000 et 1 million, entre 2008 et 2011, permettant de révéler que la différence entre les pauvres et les riches s’est accentuée(4).

 

En dépit des mesures prises par les gouvernements et des stratégies élaborées par l’UE pour réduire la pauvreté, le problème est loin d’être maitrisé. Le nombre de pauvre continue d'augmenter de jour en jour et l’écart se creuse entre la classe moyenne et les ménages les moins favorisés. Les premiers chiffres disponibles pour l’année courante annoncent  une détérioration de la situation et les experts prédisent que la crise va s’aggraver, dans les années à venir.

Jihane Hindi

_______ 

(1) Eurostat (office européen de statistique), janvier 2013.

(2) Destatis (office fédéral allemand des statistiques), 2012.

(3) « Pauvreté en Belgique, annuaire 2013 », CERIS (centre de recherche en inclusion sociale) de l’Université de Mons et POS (Participation, Opportunities and structures) de l’Université de Gand. 

(4) Insee (institut national de la statistique et des études économiques), décembre 2012.

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 08:58

 

 

 

L'oeuf de Pâques est le symbole de l'éclosion d'une vie nouvelle et de la fertilité.

La tradition d’offrir des oeufs décorés, teints ou travaillés est bien antérieure au christianisme.

Dès le IVème siècle, l'usage des oeufs pendant la pénitence de quarante jours est interdit par l'Eglise. Une grande quantité d'oeufs se trouvant entassée dans les provisions de ménage, le moyen le plus expéditif de s'en débarrasser était de les donner aux enfants.

Dès le jeudi saint, les enfants en commençaient la collecte. Ils allaient en bande, précédés des enfants de choeur et ramassaient dans des corbeilles les oeufs qu'on leur donnait.

Dans le Béarn, cette quête se faisait la veille de Pâques, appelée alors " le samedi des oeufs ".
Et le jour de Pâques, tous ces oeufs étaient dégustés en omelette.

Dès le XIIème siècle, dans de nombreux pays européens, les gens du peuple avaient l'habitude de s'échanger des oeufs tout simples, bénis à l'église, une coutume que les nobles vont vite adopter, mais en s'adressant à des peintres, des orfèvres et des graveurs pour se faire faire des oeufs-joyaux, c'est à dire décorés de peintures délicates, d'émaux ou de pierres précieuses.

Quant à la surprise contenue dans l'oeuf, c'est une tradition qui remonte au XVIème siècle, et certaines sont même passées à l'histoire tant elles étaient exceptionnelles : c'est le cas de la statuette de Cupidon renfermée dans un énorme oeuf de Pâques offert par Louis XV à Madame du Barry, du brûle-parfum trouvé en 1770 par Catherine II ou encore de la minuscule poulette cachée dans un précieux oeuf conservé à Copenhague dans les collections royales du château de Rosemborg.

La coutume des oeufs de Pâques n'est certifiée qu'au cours du XVIème siècle à la cour des rois de France.

Louis XIV faisait bénir solennellement le jour de Pâques de grandes corbeilles d'oeufs dorés qu'ilr emettait en cérémonie à ses proches ; Madame Victoire,fille du roi Louis XV, avait même reçu deux oeufs de Pâques peints et historiés par Lancret et Watteau..... L'on pourrait citer d'autres exemples royaux d'oeufs de Pâques célèbres.....

Au XVIIème et XVIIIème siècles jusqu'à la révolution qui y mit un terme, " l'oeuf " était l'apanage de la cour et de la noblesse. L'oeuf le plus gros du royaume, pondu pendant la Semaine Sainte, revenait de droit au roi.

On peut distinguer les oeufs teints que l'on consomme, des oeufs décorés que l'on conserve et que l'on offre à sa famille, à ses amis en témoignage d'amour et d'amitié.

Et c'est au XVIIIe siècle, en France, qu'on décida de vider un oeuf frais et de le remplir de chocolat.

L’oeuf est sans doute le plus vieux et le plus universel symbôle de vie et de renaissance notamment et de multiples rituels lui ont été associés depuis la nuit des temps.

Pour certains, la coutume des oeufs de Pâques se rattacherait à l'établissement du Carême.

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 10:15

          Site  Secours populaire français

Plus d'un milliard et demi de personnes
sont privées d’eau potable.
Le manque d'eau tue dix fois plus que les guerres.

La population du Niger est estimée à 12,6 millions d'habitants. Seuls 46% ont accès à une source améliorée d'eau potable.

La population du Niger est estimée à 12,6 millions d'habitants. Seuls 46% ont accès à une source améliorée d'eau potable.

E. Prinvault

Les maladies hydriques sont la première cause de mortalité et de morbidité au monde avant la malnutrition. Le stress hydrique touchera 90% des peuples d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et 85% des peuples d’Afrique subsaharienne.
2.483 m3 d’eau c’est la consommation annuelle d’un habitant des États-Unis ; pour un Français la consommation est de 1.875m3. Le stress hydrique se situe à moins de 1.700m3.
10 pays possèdent près des deux tiers de l’eau douce mobilisable. La Terre ne manque pas d’eau, mais la quantité disponible est très inégalement répartie.
Le prix de l’eau 
En France, 100.000 coupures d’eau sont dénombrées par an, dont un tiers fait suite à des situations de détresse. Si 96% des personnes ont accès à l’eau, beaucoup éprouvent des difficultés liées à son prix trop élevé au regard de leurs ressources. Le défi est désormais de lutter contre les inégalités dans la tarification de l’eau et d’assurer la protection des sans-abri.
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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 07:39
   

L’Église catholique profondément divisée pendant la dictature argentine

Tandis qu’une partie du clergé soutenait le régime militaire et qu’une e s’engageait dans des mouvements contestataires, la majorité des clercs et des laïcs préférait se tenir à distance.        

En 1970, alors que le général Juan Perón est exilé depuis 1955 et que la situation économique ne cesse de se dégrader en Argentine, deux grands mouvements contestataires se créent : l’Armée révolutionnaire du peuple, d’inspiration marxiste-léniniste, et les « Montoneros », d’inspiration péroniste, qui rassemblent de nombreux jeunes chrétiens. Ces deux mouvements, pour secouer le pays et le gouvernement déliquescent, lancent des actions violentes contre l’armée, la police et certains hommes d’affaires. Avec l’appui des institutions argentines, les militaires arrêtent, puis condamnent les responsables de ces mouvements et autres groupes armés.

Après le retour au pouvoir de Perón (octobre 1973) puis son décès (juillet 1974), l’Alliance anticommuniste argentine, police secrète d’État mise sur pied par l’ancien secrétaire privé de Perón, López Rega, commence à éliminer les opposants sans les juger et sans que leurs proches ne puissent obtenir d’information : c’est le début des disparitions. « Les militaires voulaient éliminer toute subversion par des méthodes radicales », explique le P. Jean de Montalembert, aumônier de la communauté francophone de Buenos Aires.

Après le coup d’État du 24 mars 1976 et jusqu’en 1983, les juntes militaires se succèdent et multiplient les enlèvements, séquestrations, tortures et assassinats. Bilan : près de 30 000 disparus, 15 000 fusillés, 9 000 prisonniers politiques et 1,5 million d’exilés (pour 28 millions d’habitants), ainsi que 500 bébés kidnappés aux mères disparues et confiés à des familles proches du pouvoir.

Bon nombre de prêtres et d’évêques ne cachent par leur désir de voir les militaires rétablir l’ordre

Pendant cette « guerre sale », l’Église catholique est profondément divisée. Tandis qu’une grande majorité de clercs et de laïcs reste silencieuse, préférant se tenir à distance de tout engagement, plusieurs centaines de prêtres et de religieuses s’engagent dans les bidonvilles ou dans les ligues agraires auprès des paysans. Certains des 300 membres du Mouvement des prêtres pour le tiers-monde (MSTM) sont en lien avec les « Montoneros ». Les forces de l’ordre prennent alors l’habitude de contrôler, de menacer puis d’arrêter ces religieux faisant figure d’agitateurs…

 « À cette époque, des militaires sont venus plusieurs fois nous interroger », racontent les Petites Sœurs de Jésus installées dans le bidonville de Monte Chingolo. 18 prêtres, 10 séminaristes et 2 religieuses auraient été tués entre 1976 et 1983. Cette frange de l’Église s’engage également dans la recherche des disparus, avec le soutien de plusieurs évêques dont Mgr Enrique Angelelli, évêque de La Rioja, tué en août 1976 dans un « accident de la route », et Mgr Carlos Ponce de Leon, évêque de San Nicolas, tué lui aussi dans un « accident » en juillet 1977.

Parallèlement, bon nombre de prêtres et d’évêques, marqués par l’anticommunisme de l’époque, ne cachent par leur désir de voir les militaires rétablir l’ordre et la « civilisation occidentale chrétienne ». Le livre Le Marxisme-Léninisme du Français Jean Ousset – dont la traduction en espagnol est parue en Argentine dès 1961, préfacée par Mgr Antonio Caggiano, alors évêque aux armées – a été très lu dans le clergé argentin et a contribué à l’endoctrinement national-catholique d’une grande partie des militaires argentins. « Le tortionnaire Alfredo Astiz était venu écouter Mgr Lefebvre lors de sa visite en Argentine en 1977 », rappelle Horacio Mendez Carreras, l’avocat des familles des disparus français.

« En maintes occasions, l’armée a reçu le feu vert des évêques »

La plupart des évêques, notamment les présidents de la Conférence épiscopale (CEA) de l’époque, tels les cardinaux Raul Primatesta et Juan Carlos Aramburu (Buenos Aires), n’ont rien fait pour dénoncer les exactions dont ils entendaient parler dans leur diocèse. Selon Horacio Verbitsky qui a eu accès aux archives de la CEA, « fin 1975, les évêques, rassemblés pour la première fois en plénière, votèrent pour faire ou pas une déclaration publique à ce sujet : 19 ont voté pour et 38 contre. Une proportion qui s’est maintenue pendant toute la guerre sale », estime-t-il.

Plus grave : certains membres de la hiérarchie ecclésiale ont adopté une stratégie de « complicité sordide », selon l’expression d’Emilio Mignone (décédé en 1998), auteur d’Iglesia y dictadura (1986). Cet avocat catholique, père d’une fille assassinée par les militaires, avait fondé dès 1978 le Centre d’études légales et sociales (aujourd’hui présidé par Verbitsky) afin d’accumuler des preuves contre les tortionnaires.

Emilio Mignone raconte que, peu avant le coup d’État de 1976, avait été négocié entre les représentants des trois corps d’armées, le président de la CEA et Mgr Adolfo Tortolo (évêque aux armées), que lorsque les militaires voudraient arrêter un prêtre, l’évêque devait être consulté au préalable. Et Emilio Mignone d’ajouter qu’« en maintes occasions, l’armée a reçu le feu vert des évêques ». 

  

Claire Lesegretain (avec Éric Domergue), à Buenos Aires   

  

 

  

LIRE AUSSI billet de blog:Les vérités enfouies de la dictature argentine

 

             

 

 

 

 

 

 

 

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 10:59
« Errare humanum est, perseverare diabolicum »

Pablo - Planète CRA

Habib se souvient de son dernier passage au centre de rétention de Cornebarrieu. Il a failli y laisser la vie.
C’était en mars dernier. Habib est atteint d’une grave maladie qui provoque la création de caillots sanguins qui peuvent aller se loger dans son cerveau et provoquer sa mort en quelques jours s’il n’est pas traité. En mars 2012 donc, il fait l’objet d'un contrôle d’identité et se retrouve en garde-à-vue. Il signale immédiatement sa pathologie et son besoin vital de poursuivre son traitement. Mais bon, en garde-à-vue, on entend tellement de choses et puis ces étrangers sont prêts à tout pour ne pas être expulsés. Donc on ne l'écoute pas. Il verra bien avec le médecin du centre de rétention. Vingt-quatre heures plus tard, il rencontre enfin le médecin mais il faut vérifier les informations médicales qu'il avance, essayer de contacter ses médecins et puis il faut se procurer son traitement. On perd donc encore un temps précieux pendant lequel Habib n’a pas accès à son traitement. Si bien que son état de santé s’aggrave en quelques heures et qu’il fait un malaise. Il est conduit en urgence à l’hôpital. Merde, il ne racontait pas des bobards. La préfecture ne veut pas se rendre à l’évidence et maintient une escorte policière pendant plusieurs jours devant sa chambre à l’hôpital. On sait jamais peut être que les docteurs pourront le remettre sur pied afin qu’ils puissent reprendre la procédure de reconduite. Mais bon là, ça à l'air sérieux et Habib a l’air bien mal en point. La rétention est finalement levée à contre-cœur. Habib est entre la vie et la mort. Il restera un mois et demi à l’hôpital.
La semaine dernière, quelle n’est donc pas ma stupéfaction quand je vois revenir Habib dans ma permanence au centre de rétention. Il m’explique que depuis sa sortie de l’hôpital, il a pu trouver un hébergement stable, qu'il est régulièrement suivi par les médecins et que sa santé s’est nettement améliorée même s'il y a une nouvelle alerte sur ses dernières analyses sanguines. 
Il m’explique qu’il se rendait à son cours de français quand il s’est fait contrôler par la police. Il a expliqué sa situation mais la préfecture a décidé de remettre le couvert et de le replacer au centre de rétention. Il n’a pas eu accès à son traitement pendant toute la durée de la garde-à-vue...
Le tribunal administratif de Toulouse a ordonné la libération d’Habib dont les analyses sanguines étaient à nouveau alarmantes. À l’audience, le représentant de la préfecture a assuré que s’il y avait un réel risque pour sa santé, le service médical l’aurait signalé.
« Errare humanum est, perseverare diabolicum »
Pablo, publié dans Planète CRA janvier 2013 
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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 08:00

    site chretiente.info

    Le pape veut protéger de la pauvreté spirituelle contre la dictature du        relativisme

 

 

 

 

Lors de son discours ce matin au corps diplomatique, le pape François a déclaré :

« Comme vous savez, il y a plusieurs raisons pour lesquelles j’ai choisi mon nom en pensant à François d’Assise, une personnalité qui est bien connue au-delà des frontières de l’Italie et de l’Europe, et aussi de ceux qui ne professent pas la foi catholique. Une des premières est l’amour que François avait pour les pauvres. Il y a encore tant de pauvres dans le monde ! Et ces personnes rencontrent tant de souffrance ! À l’exemple de François d’Assise, l’Église a toujours cherché à avoir le souci, à protéger, en tout coin de la terre, celui qui souffre d’indigence et je pense que dans beaucoup de vos pays, vous pouvez constater l’œuvre généreuse de ces chrétiens qui se prodiguent pour aider les malades, les orphelins, les sans-abris et tous ceux qui sont exclus, et qui ainsi travaillent pour construire une société plus humaine et plus juste.

 

Mais il y a aussi une autre pauvreté ! C’est la pauvreté spirituelle de nos jours, qui concerne gravement aussi les pays considérés comme plus riches. C’est ce que mon Prédécesseur, le cher et vénéré Benoît XVI, appelle la « dictature du relativisme », qui laisse chacun comme mesure de lui-même, et met en péril la convivialité entre les hommes. Et ainsi j’ajoute une autre raison de mon nom. François d’Assise nous dit : travaillez pour construire la paix ! Mais il n’y a pas de véritable paix sans vérité ! La paix ne peut pas être véritable si chacun est la mesure de lui-même, si chacun peut revendiquer toujours et seulement son droit personnel, sans avoir le souci en même temps du bien des autres, de tous, à partir de la nature qui unit chaque être humain sur cette terre.

 

Un des titres de l’Évêque de Rome est Pontife, c’est-à-dire celui qui construit des ponts, avec Dieu et entre les hommes. Je désire vraiment que le dialogue entre nous aide à construire des ponts entre tous les hommes, si bien que chacun puisse trouver dans l’autre, non un ennemi, non un concurrent, mais un frère à accueillir et à embrasser ! Mes origines mêmes du reste, me poussent à travailler pour édifier des ponts. En effet, comme vous savez ma famille est d’origine italienne ; et ainsi en moi est toujours vivant ce dialogue entre les lieux et les cultures avec leurs éloignements – d’un bout du monde à l’autre, aujourd’hui toujours plus proches, interdépendants -, qui ont besoin de se rencontrer et de créer des espaces réels d’authentique fraternité.

 

Dans cette tâche, le rôle de la religion aussi est fondamental. On ne peut pas en effet, construire des ponts entre les hommes en oubliant Dieu. Mais le contraire vaut aussi : on ne peut vivre des liens véritables avec Dieu en ignorant les autres. Pour cela, il est important d’intensifier le dialogue entre les différentes religions, je pense surtout au dialogue avec l’islam, et j’ai beaucoup apprécié la présence, durant la messe du début de mon ministère, de nombreuses autorités civiles et religieuses du monde islamique. Et il est important d’intensifier la rencontre avec les non croyants, pour que ne dominent jamais les différences qui séparent et blessent, mais que, même dans la diversité, l’emporte le désir de construire des liens vrais d’amitié entre tous les peuples.

 

Lutter contre la pauvreté soit matérielle, soit spirituelle ; édifier la paix et construire des ponts. Ce sont comme les points de référence d’un chemin auquel je désire inviter à prendre part chacun des pays que vous représentez. Un chemin difficile cependant, si nous n’apprenons pas toujours plus à aimer notre Terre. Aussi dans ce cas penser au nom de François m’est une aide, lui qui enseigne un profond respect pour toute la création, pour la sauvegarde de notre environnement, que trop souvent nous n’utilisons pas pour le bien, mais que nous exploitons avec avidité au détriment l’un de l’autre

 

 

http://www.chretiente.info/

 

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 07:07

ILS VIVENT UNE SITUATION DRAMATIQUE

11.000 enfants SDF en 2012
Par
11.000 enfants SDF en 2012

La triste réalité de ces enfants à la rue, livrés à eux-mêmes, qui deviennent vulnérables, sont une proie facile à toute forme d'exploitation, prostitution, enlèvement et pédophilie.

«Plus de 11.000 enfants sans abris ont été recensés en 2012», a affirmé, jeudi dernier à Alger, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mme Souad Bendjaballah. Cette situation doit interpeller, aussi bien l'Etat que la société civile pour réagir, surtout que le dossier de l'enfance a fait couler beaucoup d'encre dernièrement. A une question sur le phénomène de mendicité, posée par le député du FLN, M.Noureddine Belmedah, lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), la ministre a souligné que «11.269 enfants sans abris ont été recensés en 2012, dont 26 lors de patrouilles nocturnes des brigades mobiles relevant des directions de l'action sociale de la wilaya. Durant l'hiver 2013, le ministère a enregistré près de 4000 enfants sans abris, dont 150, dont la prise en charge est assurée par les centres spécialisés relevant du secteur». Une procédure ministérielle qui formule «l'examen de la situation sociale, sanitaire et psychologique de ces personnes au cas par cas, en vue de prendre toutes les mesures nécessaires en termes d'accompagnement, notamment en ce qui à trait à la formation ou à l'emploi et ce, en fonction de leurs capacités et compétences», a précisé Mme la ministre

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Par ailleurs, le ministère oeuvre à la réinsertion familiale de ces personnes ayant perdu contact avec leurs proches, en raison de conflits familiaux ou autre raison sociale. Evoquant le phénomène de mendicité, ces enfants qui deviennent progressivement apeurés, affamés et isolés, sont les plus exposés aux maladies chroniques, aux troubles émotionnels, ainsi qu'à la faim et à la malnutrition. Une proie facile à toute forme d'exploitation, comme la prostitution, l'enlèvement et la pédophilie. La ministre a précisé, en outre, qu'il «n'existe pas de chiffres sur les cas de mendicité en Algérie», estimant que ce phénomène n'était pas très répandu. Les facteurs de la mendicité sont multiples, a-t-elle indiqué, citant des raisons sociales comme la pauvreté, la dislocation familiale et le divorce, et certaines situations difficiles, comme le cas des mères célibataires. La mendicité constitue également un moyen de gain facile pour certains, a-t-elle ajouté. «En 2012, le ministère a assuré la prise en charge de 2032 enfants en danger moral au niveau de ces centres spécialisés», a-t-elle indiqué. Enfin, la ministre a souligné la nécessité de conjuguer les efforts de toutes les instances concernées, y compris les autorités locales et le mouvement associatif, ainsi que les élus locaux dans le cadre des opérations de sensibilisation et de prise en charge, insistant sur l'impératif de la réinsertion familiale de cette catégorie d'enfants. Autrement dit, si la loi assure des droits fondamentaux et une protection aux enfants algériens, la réalité est bien loin d'être vraie, les diverses difficultés que rencontre l'enfant au quotidien comme la pauvreté, la violence et les maltraitances ou encore la non-scolarisation et l'accès aux soins de manière générale, restent une grande problématique, en particulier pour les enfants nés sous x ou pour les enfants livrés à eux-mêmes. Pour sa part, le président du réseau national pour la défense des droits de l'enfant (Nada), Abderrahmane Aârar, appelle à la protection des enfants, considérant que l'absence d'une assistance familiale est un grand problème dans la société algérienne.

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 09:24
Le Pape François a rencontré le Prix Nobel de la Paix Adolfo Perez Esquivel


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pape François, l'Argentin Jorge Bergoglio, n'a "pas été complice de la dictature" dans son pays. Voilà ce qu'a affirmé jeudi le Prix Nobel de la Paix argentin Adolfo Perez Esquivel, après l'avoir rencontré au Vatican, ce jeudi matin.

"Il n'a rien eu à voir avec la dictature, il n'a pas été complice de la dictature et il n'a pas collaboré" avec elle, a expliqué à la presse M. Perez Esquivel, rejetant des accusations de connivence avec la junte militaire argentine qui ont ressurgi contre le nouveau pape après son élection le 13 mars.

Répondant à des critiques insistantes rapportées par la presse argentine et internationale, le militant des droits de l’homme avait déclaré quelques jours auparavant que Jorge Mario Bergoglio n’avait eu "aucun lien" avec la dictature du général Videla en Argentine entre 1976 et 1983.

"Il y a eu des évêques complices de la dictature, mais pas Bergoglio"

Adolfo Pérez Esquivel, prix Nobel de la paix en 1980, avait nié sur la chaîne britannique BBC que le pape François ait pu avoir des liens avec la dictature militaire de Jorge Videla lorsqu’il était supérieur de la province argentine de la Compagnie de Jésus.

"Il y a eu des évêques complices de la dictature, mais pas Bergoglio", avait affirmé Pérez Esquivel, alors que la presse du monde entier s’était fait l’écho d’accusations formulées dans l’ouvrage de Horacio Verbitsky, intitulé 'Le silence'.

"On met en cause Jorge Bergoglio parce qu’on dit qu’il n’a pas fait le nécessaire pour sortir deux prêtres de prison à l’époque où il était le supérieur de la congrégation des jésuites, mais je sais personnellement que de nombreux évêques ont demandé à la junte militaire la libération de prisonniers et de prêtres et qu’elle ne leur a pas été accordée".

Adolfo Pérez Esquivel a lui même été emprisonné par la dictature et soumis à une dure répression. Il se trouve actuellement en Italie pour l’anniversaire de la mort de Mgr Oscar Romero, assassiné le 24 mars 1980 au Salvador.

 (Avec Apic/Imedia)

 

 




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