Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Société Saint Vincent de Paul St. Léon Colmar
  • : C'est notre enracinement dans l'Evangile,autrement dit, une spiritualité active au services des pauvres
  • Contact

Profil

  • bernard
  • Animateur socio éducatif à la retraite.
  • Animateur socio éducatif à la retraite.

Recherche

Pages

Catégories

Solidarité-Torture

21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 09:37

famillechretienne.fr

 

Pape François : ce qu’il a écrit sur la famille, la foi, la justice…
  • famillechretienne.fr
  • 15/03/2013
  • Par Guilhem Dargnies (traduction)

  • Partager

La plateforme d’information sur la vie de l’Église, Aleteïa, a sélectionné une série d’extraits d’écrits et d’homélies du pape lorsqu’il était encore Jorge Maria Bergoglio, archevêque de Buenos Aires. Nous vous en proposons ici une traduction inédite, sous forme d’abécédaire.

Zoom
© CPP - CIRIC

 

 

             

Avortement : « L’avortement n’est jamais une solution. Nous devons écouter, accompagner et comprendre [les femmes enceintes], afin de sauver les deux vies ; respecter l’être humain le plus petit et sans défense ; adopter des mesures pour préserver sa vie et permettre sa naissance ; et ensuite être créatifs dans la recherche de solutions qui le mèneront à un complet développement de sa personne. » (16 septembre 2012)

 

Défense du mariage : « Ce qui se joue, c’est l’identité et la survie de la famille : père, mère et enfants. C’est la vie de tant d’enfants qui seront discriminés d’emblée car ils seront privés du fait de mûrir entre leur père et leur mère, tel que Dieu l’a voulu. Ce qui se joue, c’est un rejet frontal de la loi de Dieu, qui plus est gravée en nos cœurs. Ne soyons pas naïfs : il ne s’agit pas d’une simple lutte politique, mais d’une tentative de destruction du plan de Dieu. Il ne s’agit pas d’un simple projet de loi (ce n’est là que l’instrument) mais d’une poussée du père du mensonge qui entend confondre et tromper les enfants de Dieu. » (8 juillet 2010)

 

Éducation : « Notre travail éducatif [doit tendre à] une certaine harmonie : l’harmonie de tous les enfants qui nous sont confiés, leur harmonie intérieure, celle de leur personnalité. C’est en travaillant à la façon des artisans, imitant ainsi Dieu, en modelant la vie de ces enfants, que nous pourrons atteindre cette harmonie. Et les sauver de dissonances toujours obscures. L’harmonie, elle, est lumineuse, et la lumière, clarté. L’harmonie d’un cœur qui croît et que nous accompagnons sur ce chemin éducatif est ce qu’il faut atteindre. » (18 avril 2012)

 

Évangélisation : « Il ne suffit pas que notre vérité soit sûre, ni que notre action pastorale soit efficace. Sans la joie qui naît de la beauté, la vérité devient froide, sans pitié et prétentieuse, comme on le voit dans le discours aigri de nombreux fondamentalistes. On dirait même qu’ils mâchent de la cendre au lieu de savourer la douceur glorieuse de la Vérité du Christ, vérité qui illumine d’une paisible lumière toute la réalité et qui l’assume chaque jour telle qu’elle est. Sans la joie de la beauté, le travail pour le bien devient une laborieuse recherche de l’efficacité pour l’efficacité, comme on le voit chez de nombreux activistes débordés. On dirait même qu’ils cachent la réalité derrière un linceul de chiffres au lieu de l’oindre de l’huile de la joie profonde qui transforme les cœurs, un à un, depuis l’intérieur. » (22 avril 2011)

 

Foi : « L’expérience de la foi nous place dans l’expérience de l’Esprit, et se traduit par la capacité de se mettre en chemin… Rien ne s’oppose plus à l’Esprit que le fait de s’installer, de s’enfermer. Quand on ne passe pas par la porte de la Foi, la porte se referme, l’Église s’enferme. Le cœur se replie sur lui-même et la peur et le mauvais esprit font tourner la Bonne nouvelle en vinaigre. Quand l’huile de la foi s’assèche, devient rance, l’évangélisateur cesse de la transmettre. Il perd sa bonne odeur et devient la cause de scandales et de l’éloignement de beaucoup.

Celui qui croit est le bénéficiaire de cette béatitude qui traverse tout l’Évangile et qui résonne tout au long de l’histoire, comme sur les lèvres d’Élizabeth : “Heureuse celle qui a cru.” Ou encore, comme Jésus le dit à Thomas : “Heureux ceux qui croient sans avoir vu !” » (9 juin 2012)

 

 Humilité : « Dès le plus jeune âge, l’humilité révèle à la conscience humaine ses propres capacités. En effet, plus nous sommes conscients de nos dons et de nos limites, plus nous nous libérons de cet aveuglement qu’est l’orgueil. De même que Jésus louait le Père d’avoir révélé cela aux tout-petits, de même nous devrions louer le Père d’avoir fait émerger […] cette liberté. » (25 mai 2011)

Justice : « L’injustice assombrit tout. Qu’il est triste de constater que chacun pourrait avoir à sa suffisance et que ce n’est pas le cas. Dire “tous les enfants”, c’est dire l’avenir. Dire “tous les retraités”, c’est dire toute notre histoire. Notre peuple sait que le tout est plus grand que les parties. Pour cela nous demandons “du pain et du travail pour tous”. Qu’il est méprisable, en revanche, celui qui amasse […], celui qui a un cœur si petit, si égoïste, et qui ne pense qu’à emporter une mise qu’il devra laisser derrière lui après sa mort ! Parce que personne n’emporte rien dans la tombe. Je n’ai jamais vu de camion de déménagement derrière un cortège funèbre ! Ma grand-mère nous disait : “Le linceul n’a pas de poches !” » (Homélie du 7 août 2012)

 

Marie : « Parce que Dieu ne pouvait s’inscrire humainement dans notre histoire, il avait besoin d’une mère et Il nous l’a demandée. Elle est la Mère vers qui nous levons nos yeux aujourd’hui, la fille de notre peuple, la servante, la toute pure, l’unique de Dieu ; la discrète qui fait place pour que le Fils réalise le signe. Elle est celle qui a toujours rendu possible cette réalité [de l’Incarnation]. Pas comme si elle en était propriétaire ou même protagoniste. Mais comme servante. L’étoile qui sait s’éteindre pour que le Soleil apparaisse. » (7 novembre 2011)

 

Relativisme : « Le relativisme, prenant prétexte du respect des différences, homogénéise tout par la transgression et la démagogie ; il permet tout pour ne pas assumer la contrariété qu’exige le courage réfléchi de défendre valeurs et principes. Curieusement, le relativisme est absolutiste et totalitaire. Il n’autorise aucun discours différent de lui-même. Il ne diffère en rien de paroles comme : “Fermez-la !” ou : “Ce ne sont pas vos affaires !” Le pouvoir comme unique idéologie est un mensonge de plus. » (25 mai 2012)

 

Violences sociales : « Nous vivons avec la violence qui tue, détruit les familles, avive guerres et conflits dans tant de pays du monde. Nous vivons avec l’envie, la haine, la calomnie et de la superficialité dans notre cœur. La souffrance des innocents et des pacifiques ne cesse de nous gifler. Le mépris des droits des personnes et des peuples plus fragiles ne nous sont pas si étrangers. 

Partager cet article
Repost0
18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 09:41
Dans ce monde où la perte d’autonomie devient vite dégradante cette lettre nous redit des mots « d’amour » bien ajustés !

"Si un jour tu me vois vieux, si je me salis quand je mange et que je ne réussis pas à m’habiller, sois compréhensif, souviens toi du temps que j’ai passé à t’apprendre.

Si quand je parle avec toi je répète toujours les mêmes choses, ne m’interromps pas, écoute moi, quand tu étais petit je devais te raconter chaque soir la même histoire avant que tu ne t’endormes.

Quand je ne veux pas me laver, ne me fais pas honte, souviens toi quand je devais te courir après en inventant mille excuses pour que tu ailles au bain.

Quand tu vois mon ignorance pour les nouvelles technologies, donne-moi le temps nécessaire et ne me regarde pas avec ce sourire ironique, j’ai eu tant de patience pour t’apprendre l’alphabet.

Quand par moment je n’arrive pas à me souvenir ou que je perds le fil de la conversation, donne-moi le temps nécessaire à retrouver la mémoire et si je n’y arrive pas ne t’énerve pas, la chose la plus importante n’est pas ce que je dis mais le besoin d’être avec toi et de t’avoir là à m’écouter.

Quand mes jambes fatiguées n’arrivent plus à tenir la cadence de tes pas, ne me considère pas comme un boulet, viens vers moi et offre-moi la force de tes bras comme je l’ai fait lorsque tu as fait tes premiers pas.

Quand je dis que j’aimerais être mort, ne te fâche pas, un jour tu comprendras ce qui me pousse à le dire. Essaie de comprendre qu’à mon âge on ne vit pas on survit.

Un jour tu découvriras que malgré mes erreurs je n’ai toujours voulu que le meilleur pour toi, que j’ai tenté de te préparer la route.

Donne-moi un peu de ton temps, donne-moi un peu de ta patience, donne-moi une épaule sur laquelle poser ma tête de la même façon que je l’ai fait pour toi.

Aide-moi à avancer, aide-moi à finir mes jours avec amour et compréhension, en échange je n’aurai que mon sourire et l’immense amour que j’ai toujours eu pour toi.

Je t’aime mon fils" 

Lien à la Source http://www.emerydolige.fr/le-journal-du-dimanche-422

Partager cet article
Repost0
16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 17:31

 

 

Prière au pape François pour le soir de son élection

 

J’entends que tu te fais appeler « François »

François d’Assise et de Buenos Aires…

comme évêque de Rome.

Mais pourquoi prendre ce nom

toi le premier pape à porter un nom

si universel et si fascinant?

Pourquoi le peuple immense qui te découvre

sur la loggia des bénédictions

reconnaît en toi le successeur de Pierre

et t’aime déjà comme un père?

À côté de moi, je surprends un cri:

« Il est si simple que j’ai envie de l’embrasser »

Je te vois silencieux, les bras ballants

Je pense à l’« Ecce Homo », l’homme de la Passion,

et j’aurais envie d’essuyer tes larmes

car certains jours tu ne pourras nous les cacher

mais j’ai moi-même ce soir pleuré de joie

quand tu nous as invité tous à prier

dans la diversité de nos conditions et de nos croyances.

Conduis-nous souvent sur tes traces,

jusqu’à saint François et sainte Claire,

pour accueillir à coups de conversions

la première des Béatitudes « Heureux les Pauvres ».

Il ne faut pas trop se préoccuper de nuances

avant d’avoir saisi la pensée du Christ

dans sa tranquille plénitude et sa terrible nudité.

Toi, notre guide,

Et encore plus notre compagnon de route,

conduis-nous toujours plus fidèles à l’Église du Christ.

Face aux défis gigantesques de ce monde,

l’Église, de l’Orient à l’Occident, peut paraître dérisoire,

comme le petit David, avec une besace

contenant, en plein âge nucléaire,

des cailloux polis par le torrent de l’Esprit.

L’Église seule, pourtant, comme l’Apôtre Pierre

à l’infirme de la Belle Porte

ose nous dire: « De l’or ou de l’argent je n’en ai pas

mais ce que j’ai je te le donne

au nom de Jésus-Christ le Nazaréen, marche! » (Act. 3, 6)

Pape François, aide-nous à croire

que sur tous les chemins de la Résurrection

le Christ nous précède toujours.

                                                         Cardinal Roger Etchegaray, 13 mars 2013

Partager cet article
Repost0
11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 14:22

                               Le dimanche 17 mars 2013 à 17H00

                        à l’église St Léon IX, 14 rue d’Ostheim à Colmar

 

                                              avec

 

             La Manécanterie des Petits Chanteurs de St André de Colmar

 

Photo-saint-andre.png

 

 

            

 

   La Manécanterie des Petits Chanteurs de St André de Colmar regroupe une cinquantaine de choristes de 7 à 25 ans, donnera un concert au bénéfice de la Conférence St Vincent de Paul de cette paroisse.

 

Les Petits Chanteurs seront dirigés par Guillaume BURGMEIER et accompagnés à l’orgue et au piano par Jean-Louis THOMAS.

  

L’entrée sera libre. Un plateau recueillera les dons des auditeurs, qui seront entièrement affectés aux actions menées par la Conférence St Vincent de Paul de la paroisse St Léon IX en faveur des personnes nécessiteuses du quartier. La Conférence utilise les ressources collectées lors de sa quête annuelle et d’évènements particuliers tel le concert de ce 17 mars, pour venir en aide en urgence, en collaboration avec les Services sociaux et en partenariat avec les autres associations caritatives, aux familles en difficulté qui ne peuvent assurer le minimum en alimentation, logement, chauffage, santé, frais scolaires, ou pour d’autres besoins vitaux.

 

 

 

 

Quant à la réputation des Petits Chanteurs de St André, elle n’est plus à faire. Affilié à la Fédération Française des Pueri Cantores, le chœur franchit régulièrement les frontières pour découvrir de nouvelles régions, d'enrichissement culturel et de rencontres. Depuis 1987, les Petits Chanteurs se sont produits en Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République Tchèque, Russie, Slovaquie, Suisse, USA et Canada. Cet été, la Suède et la Norvège !

 

 

 

Rendez-vous le 17 mars 2013 pour une belle prestation conviviale 

!

 

 

         

 

 

 

 

 

                                                    

 

   

 

 

Partager cet article
Repost0
10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 00:00

Publié le 10/03/2013 07:02

Pauvreté. Ils ne font qu'un repas par jour...
Pauvreté. Ils ne font qu'un repas par jour... - Tous droits réservés. Copie interdite.
Pauvreté. Ils ne font qu'un repas par jour... ()

Pauvreté. Ils ne font qu'un repas par jour...  

Sur les murs du libre-service, il y a des coloriages d'enfants. Naïve corne d'abondance qui déverse une opulence de fraises et de cerises bien rouges, de haricots verts vigoureusement crayonnés au feutre. Mais ce sont les «prix» que regarde surtout cette dame âgée. La symbolique «participation à la solidarité» que demande le Secours populaire, en fait… Confiture ? 0,20€. «Un pot par famille». Cannellonis ? 0,20€. «Une boîte par personne». Endives, 0,50€… Devant le rayon des légumes, son portable sonne. Elle décroche. «Je suis au Populaire, rappelle…», souffle-t-elle, gênée. Laissant à l'interlocuteur le soin d'ajouter «Secours».

Elle a la soixantaine passée. Défraîchi, le manteau autrefois chic dégage des fragrances de violette fanée. Faire ses courses à l'aide alimentaire reste une sortie. Elle s'est pomponnée. La dignité, c'est aussi refuser d'ajouter le négligé à l'usure, ne pas capituler sur l'idée d'une petite beauté. à la caisse, la bénévole du libre-service calcule le total. Elle range pâtes, lait, œufs, yaourts, oranges et paye. «T'en as pour combien ?» l'interrogent deux copines assises plus loin à l'attendre. «32,65 €, je crois…». «ça fait beaucoup», jauge l'une, expérimentée. Elle blêmit. Murmure «pas l'habitude, ici». Elles auscultent le panier et sa monnaie. Soulagement. Plutôt 10 euros, en fait. Son regard reste perdu. Retraitée, elle était décoratrice. «Mon mari est parti, mes enfants aussi. Je n'y arrive plus… mais je ne veux pas en parler».

«Oui, c'est gênant, gênant…» confirme Marie, 67 ans, qui, elle, s'est inscrite il y a trois mois «parce que la mère d'une voisine m'a dit que j'y avais droit». Elle était cuisinière. «Mais même divorcée avec un enfant, j'y arrivais quand je travaillais». Seulement à 55 ans, elle est tombée en longue maladie. Deux pontages et cinq années plus tard, sa retraite s'est retrouvée amputée d'autant. «Une fois tout payé me restent 270 € pour vivre et l'année a commencé avec une hausse de 6 € du loyer et de 4 € de la mutuelle». 10 € : pas rien pour elle qui recompte les quatre pièces de 10 cents pour arriver aux 3,40 € de son panier. «Du lait, du pain, des lasagnes, une tarte trois fromages, deux boîtes d'endives et j'ai pu prendre deux boîtes de salsifis car ils ne partent pas», énumère Marie.

Première fois...

La première fois qu'elle a osé pousser la porte du Secours Populaire ? «J'étais désemparée. Heureusement qu'on m'a prise par la main, sinon je serais repartie parce que j'avais honte. Et puis maintenant, je vois ici beaucoup de gens que je connaissais, de plus en plus de retraités, comme moi. Des gens que je suis étonnée de trouver là, et je me dis que je ne suis pas un cas isolé. Il y a toujours des nouvelles têtes, de mon âge, et des jeunes», explique-t-elle prenant l'exemple de son immeuble où «il y a de plus en plus de femmes seules, aussi, avec des enfants».

«Tout ce qui est humain est nôtre» rappelle une affiche du Secours Populaire, dans l'espace culture, en face, où romans et vieux classiques Garnier revendiquent encore le droit à l'humanisme et aux humanités pour tous. Des vieux vinyles aux pochettes craquelées sont là aussi. Adamo, Bach, Coluche. «Le plus difficile, c'était la fin du mois, surtout les 30 derniers jours»… racontait ce dernier dans «L'étudiant». Sketch que le fondateur des Restaurants du Cœur disait à l'imparfait, comme un souvenir révolu, il y a 30 ans. Aujourd'hui ? «L'étudiant fait partie de ces nouveaux bénéficiaires qui se multiplient, avec les retraités et les travailleurs pauvres», constate Michèle Gouazé, secrétaire départementale du Secours Populaire des Hautes-Pyrénées, débordé de nouvelles demandes à l'instar des Resto, de la Croix rouge et des Banques alimentaires.

Ensemble, ils ont d'ailleurs signé un communiqué commun : «Les Chefs d'état demandent aux pauvres de sauter un repas sur deux» et dénoncent sous ce titre la réduction de l'aide européenne aux plus démunis, «2,5 milliards pour 28 états contre 3,5 milliards pour 20 états actuellement», annonçant qu' «à partir de 2014, en France, près de la moitié des 130 millions de repas pourraient ne plus être distribués».

Dans le hall, Pierre et Magalie attendent avec l'un de leurs deux enfants. Il a 47 ans, elle en a 33, l'ado, 13… et un repas sur deux, ils y sont déjà. Presque… Informaticien de formation, Pierre travaillait dans un centre d'appel. Problèmes d'oreille, il a été licencié en 2009. Au RSA, ils vivent à quatre avec 870 € par mois. Pierre rêve de devenir chauffeur de bus. «Mais il n'y a pas d'argent pour la formation me répond-on». Ils sont venus demander un colis d'urgence.

«Le matin, c'est un café sans rien et jusqu'au 15 du mois, on mange aussi à midi. Après, on ne prend plus qu'un seul repas, le soir. Heureusement que le petit a la cantine. Son frère est en famille d'accueil, là il mange à sa faim. C'est de pire en pire» résume-t-il.

Bénévole, Bernard Justin, 67 ans, est là tous les jours. «Même nous, on s'épuise face à cette misère galopante», s'inquiète-t-il. «On trouve de moins en moins de bénévoles», confirme Michèle Gouazé.

Au libre-service, Jacques, 45 ans, abat son boulot vite et bien. Il défait les palettes, empile les conserves, range les rayons. Bénéficiaire pendant ses trois ans de RSA, il le reste en tant que précaire «travailleur pauvre» désormais et aide au Secours depuis un an «parce que ça m'a permis de sortir de l'isolement et je viens juste de reprendre le travail comme ajusteur aéro» explique-t-il, heureux d'être «dans la bascule pour repartir de l'autre côté». Il gagne le SMIC, loue 75 € sa mob pour aller faire les équipes jour et nuit, à une quinzaine de kilomètres de chez lui. Mais ne sait pas si son CDD sera reconduit. Un CDI ? «Je n'y crois même plus».


Pour l'été des restos du cœur

Pendant deux jours, vendredi et hier, la collecte des restos du cœur s'est tenu à l'entrée de la plupart des moyennes et grandes surfaces. Conserves de viande ou poisson, desserts, produits pour bébé et d'hygiène sont recherchés par les 63000 bénévoles des Restos: cette collecte permet de servir 5 millions de repas de plus et de tenir tout l'été avant la prochaine campagne d'hiver. Cette année, l'association lancée par Coluche a accueilli près d'un million de personnes pour 115 millions de portions, les dons représentent 52% du budget des Restos.

Pierre Challier

Partager cet article
Repost0
8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 07:44


  
Le nouvel Observateur
 
La cérémonie d’hommage national à Stéphane Hessel, mort à Paris le 27 février à l'âge de 95 ans, a eu lieu ce jeudi dans la cour d’honneur des Invalides en présence du président François Hollande et du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Afin de saluer la mémoire de Stéphane Hessel, résistant, diplomate et militant, "le Nouvel Observateur" publie en avant-première la préface de son dernier ouvrage, "A nous de jouer !", coécrit avec Roland Merk, qui paraît cette semaine aux éditions Autrement.
 "En ce début de XXIe siècle, on a de nouveau l'impression que toutes les espérances de l'humanité au nom desquelles des générations entières se sont insurgées sont désavouées ! Tout se passe comme si Dieu avait créé au cinquième jour les employés et les travailleurs, puis au sixième les banquiers et les magnats de la finance, pour se reposer le dimanche en disant aux princes de l'argent : "Régnez sur vos citoyens et multipliez les richesses !"
 Bien moins unis que nos pères et nos mères, bien moins combatifs que nos aïeux qui exprimèrent leurs revendications dans la rue, souvent fourbus par la misère quotidienne, nous avons presque perdu de vue ce qui nous donne confiance et force : oser encore s'attaquer aux grands rêves de l'humanité ! [ ...]
Oui, un fantôme parcourt aujourd'hui à nouveau l'Europe - le fantôme de ce que nous appellerions le "précariat", cette nouvelle classe aux contours fous, dont la population se caractérise par sa situation socioéconomique et professionnelle précaire. C'est pour cela que nous faisons cet appel : attention aux dérives ! Préservez-vous d'un monde où l'inégalité s'accroît entre les pauvres et les riches et où la pauvreté est considérée comme normale. Réveillez-vous, car l'indifférence n'est pas bonne ! Ouvrez les yeux pour voir vos rêves avec clarté et précision !
Oui le monde marche sur la tête ! On nous demande de travailler plus mais de gagner moins d'argent. On nous demande d'en finir avec la solidarité parce que la concurrence, quel que soit son coût, doit donner le ton de la musique nouvelle pour soi-disant garantir la richesse. La vérité est que si cela continue ainsi, ce sont nos démocraties qui seront remises en cause. Tant que le capital passe avant les individus, tant que l'individu n'est que l'esclave de l'argent ainsi que sa victime, la paix n'est ici qu'une apparence. Elle se fait au détriment de tous ceux qui n'entrent pas dans le système et aussi, ne l'oublions pas de la Nature ! Mais si le monde n'est plus qu'un tableau gris sur gris, nous devons saisir un pinceau et nous emparer de nouvelles couleurs ! Si la jeunesse européenne n'a pas d'avenir, l'Europe n'en aura plus non plus ! Allons donc de l'avant avec les moyens pacifiques que la démocratie nous donne avant qu'il ne soit trop tard !
Oui, l'humanité est sur la voie d'une authentique "société mondiale" mais, pour le moment, seul le capital est vraiment mondial. Il nous manque comme toujours un système d'institutions suffisamment évolué, légitime et compétent à l'échelle mondiale. Ce sont encore beaucoup plus le mal et la souffrance qui nous lient qu'une paix globale correspondant aux principes de droits de l'homme appliqués partout dans le monde et au bien-être de tous les individus. C'est pourquoi il est bon de s'indigner et de s'engager, tant que la pauvreté et l'injustice politique s'amplifient. Mais cela nécessite également responsabilité et compassion, afin de devenir de vrais citoyens d'une société mondiale vraie et pacifique !
Nous savons tous, nous les habitants de cette planète, que nous ne disposons que de cette seule et unique Terre. C'est bien pour cela que nous devons prendre soin de ses populations plutôt que de les exploiter sans ménagement. Ne perdons pas plus de temps, unissons-nous et prenons ensemble la voie de la société mondiale ! Il n'est pas possible d'arrêter le cours du temps, ce fleuve puissant qui ne se laisse retenir sans dommages. Les hommes construisent des murs, que ce soit au nom d'une politique inhumaine ou au nom de l'argent, mais ceux-ci finiront par tomber. Démocratie et participation, droits de l'homme et bien-être social sont des besoins de tous les peuples. Qui ne les respecte pas doit compter avec l'indignation. Allons plus loin, plus vite ! Profitons de l'opportunité du moment quand la gauche en France dispose, comme cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps, de tant de pouvoir ! Soyons un exemple et battons-nous pour une Europe sociale, pour un monde social !"

© Autrement, mars 2013

 

 



Si vous avez l'impression que vous êtes trop petit pour pouvoir changer quelque chose,
Essayez donc de dormir avec un moustique...
Et vous verrez lequel des deux empêche l'autre de dormir..."
Dalaï Lama


 Rejoignez- nous à la Conférence Saint Vincent de Paul St Léon de Colmar www.vincentien.st.leon.over-blog.com/ 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Partager cet article
Repost0
5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 06:44
Le Mouvement chrétien des retraités cherche à attirer de plus jeunes membres
Pour ses 50 ans, le Mouvement chrétien des retraités (MCR) organise, aujourd’hui et demain, un colloque et des états généraux à Strasbourg.
                   
cle
Le mouvement, riche de ses 60 000 adhérents, veut prendre un nouveau départ pour séduire les jeunes retraités et se donner ainsi « une image plus dynamique ». 
Voir aussi
Le MCR cherche à « donner l’image d’une retraite féconde »
Quand il a assisté un peu par hasard à une réunion du MCR, dans sa paroisse de la banlieue toulousaine, René Rigot s’est senti mal à l’aise, trop jeune au milieu de ceux qu’il considérait comme des « vieux ». À 63 ans, cet ancien directeur des ressources humaines dans l’industrie était fraîchement retraité. Et cumulait les engagements dans l’équipe d’animation paroissiale, tout en suivant des cours de théologie. Mais le sort s’en est mêlé.
 « Le responsable de l’équipe du MCR est décédé d’un cancer dans les trois mois. On m’a demandé de prendre la responsabilité de l’équipe au prétexte que j’étais le plus jeune », raconte René Rigot. Le voilà donc à la tête d’un groupe d’une dizaine de personnes, comme il en existe dans toute la France, chargé d’animer le débat autour de sujets d’actualité ou de textes de l’Évangile, chaque mois. Aujourd’hui âgé de 72 ans, il est délégué au comité directeur du MCR, et met toute son énergie au service du mouvement, qui « correspond à (son) âge ». 
Comme René Rigot, les nouveaux retraités ressentent le besoin de s’investir dans des activités adaptées à leur mode de vie, avec des personnes de la même génération. Or avec une moyenne d’âge qui avoisine les 75 ans, le MCR « a du mal à toucher les nouveaux retraités », constate Monique Bodhuin, 68 ans, qui préside l’association. Comme les autres mouvements d’action catholique, le MCR est « en perte de vitesse », diagnostique la présidente, lucide sur le vieillissement de ses troupes.
Être plus « présent à la société »
Le cinquantième anniversaire du MCR, célébré mardi 5 et mercredi 6 mars à Strasbourg, est l’occasion de réfléchir sur le thème « Les retraités : quelles richesses pour notre société ? », mais surtout de « donner une image plus dynamique » du mouvement, souvent perçu comme réservé aux personnes âgées. « C’est rédhibitoire pour des personnes qui arrivent à la retraite aux alentours de 55-60 ans », juge Monique Bodhuin.
D’autant plus que les retraités ont évolué avec la société. La présidente décrit de jeunes retraités « marqués par un certain individualisme et souvent rebelles à toute forme d’engagement ». Ils sont également très sollicités par leurs familles, avec la garde de leurs petits-enfants, ce qui peut être un frein à l’engagement associatif.
Certains, très actifs, préfèrent se diriger vers des mouvements d’action, quand le MCR privilégie la réflexion. C’est le cas de Françoise Hibon, 70 ans. Arrivée à la retraite, à Haravilliers (Val-d’Oise), elle se voyait mal « passer son temps au musée ou à jardiner ». L’ancienne directrice d’établissements scolaires s’engage au Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) « par conviction » et au MCR « par amitié ». Depuis, elle œuvre pour resserrer les liens entre les deux mouvements. Selon elle, ce rapprochement permettrait au MCR « d’amorcer une évolution » et d’être plus « présent à la société ». 
Le « triple A » de l’amitié, de l’approfondissement et de l’apostolat
Une expression qui revient dans le discours de Monique Bodhuin, et qui rejoint les aspirations des adhérents du MCR. Ils veulent un mouvement plus tourné vers la société. « Nous aimerions inventer d’autres modes de fonctionnement : se rencontrer autour d’un livre, d’un film, marcher, faire une découverte patrimoniale avec un temps de prière ou de réflexion », se projette Monique Bodhuin.
Plus fondamentalement, le MCR veut réaffirmer sa mission d’accompagnement de ce tournant que représente la retraite, sur le plan social, familial ou conjugal. En gardant l’Évangile au cœur de sa démarche et en portant une attention plus spécifique aux personnes isolées, ou fragiles.
Un projet qu’Henri Coudron, 67 ans, adhérent depuis 2001 à Auray dans le Morbihan, résume par le « triple A ». Selon lui, l’engagement au MCR se résume au « A » de l’amitié, de l’approfondissement du sens donné à sa vie, et de l’apostolat. « Forcément quelque chose de solide puisque nous avons conservé notre triple A », s’amuse le retraité.

 

Agnès Chareton

Partager cet article
Repost0
2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 08:03

« Les personnes âgées ont besoin de parler »

le 02/03/2013 à 05:00 par B. Montaggioni
Chaque semaine, les bénévoles de la Société de Saint-Vincent-de-Paul partagent du temps avec des retraités isolés. Photo Céline Marcon

Chaque semaine, les bénévoles de la Société de Saint-Vincent-de-Paul partagent du temps avec des retraités isolés. Photo Céline Marcon

       
Chaque année au mois de mai, les bénévoles de la Société de Saint-Vincent de Paul lancent leur grande campagne contre la solitude. Mais ce combat, ils le mènent en réalité tout au long de l’année : « Pour les personnes âgées isolées, il n’y a pas vraiment de différence entre l’hiver et l’été. La solitude est la même. Mais c’est vrai qu’en hiver, les personnes qui vivent en ville hésitent à sortir de peur de chuter et perdent parfois le seul lien social qui leur restait », explique Claude Damiens, la présidente départementale. Chaque semaine, les bénévoles de la société Saint-Vincent de Paul rendent visite à des personnes âgées souffrant de solitude.
Une dizaine de personnes sont ainsi suivies dans le Mâconnais, une douzaine autour de Chalon, des bénévoles sont aussi présents sur Montceau. Mais c’est en milieu rural que les besoins semblent les plus grands, puisqu’une vingtaine de personnes sont accompagnées dans le secteur de Gueugnon et Issy-l’Évêque. Et les besoins des personnes âgées sont souvent très simples : « Elles ont surtout envie de parler, que quelqu’un les écoute. Elles racontent leurs journées, on boit un thé on joue au Scrabble ou au tarot. Ces moments sont essentiels pour des personnes âgées, parfois handicapées et dont les familles ne sont plus là ou vivent très loin », commente Claude Damiens. Pour que le lien ne soit jamais rompu, les bénévoles de Saint-Vincent de Paul fonctionnent d’ailleurs en binôme : « Lorsque l’un d’entre nous ne peut pas se déplacer, le deuxième est toujours là pour se rendre chez la personne qui attend une visite. »
Partager cet article
Repost0
26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 11:10

 

UNE VIE… pour se mettre au monde

Une vie, c’est quoi au juste? Sommes-nous venus en touristes pour un voyage improvisé? Sommes-nous dépendants d’un sort tiré au hasard? Sommes-nous simplement venus occuper notre temps avec des divertissements? Et si notre Vie était la chose la plus précieuse qui nous ait été accordée, tel un joyau que nous ayons à libérer des impuretés qui l’empêchent de scintiller… Et si nous étions venus créer une œuvre d’Art, notre œuvre, celle de faire de notre vie une expérience riche de sens!

Comme le dit si bien Marie de Hennezel, une vie, c'est se mettre au monde plusieurs fois ; c’est, d’expérience en expérience, mourir à l’ancien pour renaître à nouveau ; c'est faire naître en nous, à chaque étape, un être renouvelé, amélioré, plus mûr, plus dense, plus vrai. Une vie pour se mettre au monde, c'est une vie pour apprendre à faire corps avec ce qui advient, les joies comme les drames et faire de son existence un tout, décousu parfois, mais unique ; une vie surtout pour apprendre à rester dans l'émerveillement devant tout ce qui, en chemin, nous attend. Trop de gens voient dans les obstacles une punition injustifiée, un frein à leur avancée. Et si c’était notre façon d’être devant l’obstacle qu’il nous fallait revisiter? Et si VIVRE c’était accepter de mourir à répétition, convaincus qu’après chaque mort vient une résurrection nous libérant toujours un peu plus des illusions?

Telles sont les questions que nous devons tous nos poser si nous voulons naître à qui nous sommes vraiment! C’est la réflexion à laquelle nous invite cette nouvelle parution du Magazine VIVRE 

 

UNE VIE… pour se mettre au monde

Une vie, c’est quoi au juste? Sommes-nous venus en touristes pour un voyage improvisé? Sommes-nous dépendants d’un sort tiré au hasard? Sommes-nous simplement venus occuper notre temps avec des divertissements? Et si notre Vie était la chose la plus précieuse qui nous ait été accordée, tel un joyau que nous ayons à libérer des impuretés qui l’empêchent de scintiller… Et si nous étions venus créer une œuvre d’Art, notre œuvre, celle de faire de notre vie une expérience riche de sens!

Comme le dit si bien Marie de Hennezel, une vie, c'est se mettre au monde plusieurs fois ; c’est, d’expérience en expérience, mourir à l’ancien pour renaître à nouveau ; c'est faire naître en nous, à chaque étape, un être renouvelé, amélioré, plus mûr, plus dense, plus vrai. Une vie pour se mettre au monde, c'est une vie pour apprendre à faire corps avec ce qui advient, les joies comme les drames et faire de son existence un tout, décousu parfois, mais unique ; une vie surtout pour apprendre à rester dans l'émerveillement devant tout ce qui, en chemin, nous attend. Trop de gens voient dans les obstacles une punition injustifiée, un frein à leur avancée. Et si c’était notre façon d’être devant l’obstacle qu’il nous fallait revisiter? Et si VIVRE c’était accepter de mourir à répétition, convaincus qu’après chaque mort vient une résurrection nous libérant toujours un peu plus des illusions?

 

Marie de Hennezel


Telles sont les questions que nous devons tous nos poser si nous voulons naître à qui nous sommes vraiment! C’est la réflexion à laquelle nous invite cette nouvelle parution du Magazine VIVRE 

Partager cet article
Repost0
26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 07:55

Des coopératives d’habitants pour mieux vivre ensemble

Faire construire collectivement un immeuble dans un esprit de solidarité, c’est l’expérience qu’ont choisi de tenter des habitants de Clermont-Ferrand.
cle
 
Une résidence de l’association "Habitat et Humanisme" à Rouen. Face à la crise du logem...
 

Jrmie JUNG/CIRIC /

Une résidence de l’association "Habitat et Humanisme" à Rouen. Face à la crise du logement, l’habitat participatif se développe en France.

Une résidence de l’association "Habitat et Humanisme" à Rouen. Face à la crise du logement, l’habitat participatif se développe en France.

 

Il y a l’envie de s’entraider et de partager avec ses voisins des valeurs communes. Il y a la volonté d’habiter un espace qui nous ressemble et de lutter contre la spéculation immobilière. Les coopératives d’habitants, courantes en Suisse et dans les pays du Nord, reviennent à la mode en France. Elles permettent à plusieurs familles de mutualiser leurs moyens pour faire construire ensemble un bâtiment sur mesure, avec des appartements privatifs et des espaces communs. 
Chaque foyer est détenteur d’un certain nombre de parts sociales et paye un loyer, non pas au tarif du marché, mais au prix permettant de rembourser l’emprunt consenti à la coopérative. Toutes les décisions sont prises sur le modèle une personne = une voix, quel que soit le montant de l’apport financier de chacun.
Séduit par l’idée, l’Office public de l’habitat et de l’immobilier social (Ophis) du Puy-de-Dôme a décidé de tenter l’aventure. Dans le cadre de la future construction, à Clermont-Ferrand, d’un écoquartier baptisé Les normaliennes, l’organisme a réservé une partie du terrain pour un immeuble pouvant accueillir douze foyers regroupés en coopérative. 

onze foyers aux profils variés

« Afin de favoriser la mixité sociale, cinq appartements seront des logements sociaux et sept des logements classiques. Les habitants des logements sociaux ne seront tenus d’acheter qu’une seule part sociale et payeront à l’Ophis un loyer modéré. Les autres locataires devront acheter l’équivalent de 20 % du coût de la construction de leur appartement et payeront un loyer normal à la coopérative », explique Yves Geydon de l’association clermontoise Habiter Autrement, chargé du suivi du projet.
Onze foyers sont pour l’instant partants pour l’opération. Des femmes seules avec leurs enfants, des seniors, un jeune couple… Regroupés au sein de l’association « L’énorme alien », ils réfléchissent à la structure finale de leur habitat. Il s’agit notamment de déterminer les espaces communs, gage d’économie de place et de bons moments à partager. 
« Pour l’instant nous nous sommes mis d’accord sur une cuisine collective, une buanderie, une chambre d’amis et peut-être un potager. Mais rien ne peut être arrêté définitivement tant que nous ne serons pas douze familles prêtes à s’engager dans cette expérience de façon certaine », explique Sylvie Got, l’une des plus ferventes partisanes du projet.

un modèle d’habitat sans statut juridique

Or si le concept est séduisant, il n’est pas de tout repos à mettre en place. Pas facile, par exemple, de trouver des volontaires. « Faire partie d’une coopérative d’habitants nécessite d’avoir un petit apport financier et de payer un loyer ce qui peut apparaître comme une double peine », souligne Sylvie Got. 
« Cette forme d’habitat n’a, en outre, plus de statut en France depuis 1971. Une loi est heureusement en préparation pour réparer cela et permettre de sécuriser financièrement les projets. Elle devrait être présentée à l’automne », complète Yves Geydon. À cette date, L’énorme alien espère être au complet.

Géraldine Houot (à Clermont-Ferrand)

 

Partager cet article
Repost0